La voie du Tacot
Vous trouverez ici les cartes et le descriptif de la randonnée entre Ouroux-en-Morvan et Montsauche par l’ancien tracé du Tacot. Fermé en 1939, l’itinéraire a été rouvert en 2023 à la circulation douce et est entretenu par les bénévoles de l’association des chemins d’Ouroux.
Veuillez respecter les règles suivantes afin que tout le monde puisse profiter de votre promenade:
Merci de respecter la nature
Tenir les chiens en laisse
Pas de circulation motorisée
Refermer toutes les barrières
Vigilance à proximité de troupeaux.
Ouroux-Montsauche; 10 km, 365 m de dénivelé (+190, -175), ~3h
Vous pouvez cliquer sur les marqueurs sur cette carte pour accéder à la description de l’itinéraire correspondant.
Si vous souhaitez soutenir les travaux sur le Tacot, ou simplement exprimer votre plaisir d’avoir fait cette randonnée, vous pouvez faire un don par paiement sécurisé sur cette page liée. Vous y trouverez également plus d’informations sur l’histoire du Tacot et sa réouverture.
Le parcours est numéroté par tronçons.
Suivre le fléchage locomotive, ou les pas sur la déviation qui ne peut suivre le tracé de l’ancien Tacot.
1: Départ Salle de fête
Suivre le sentier qui passe devant le lavoir d’Ouroux et l’aire de stationnement des camping-cars et longer le lac.

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La gare d’Ouroux était également dotée d’un dépôt pour locomotives (l’actuelle salle des fêtes), avec des chambres à l’étage afin que les chauffeurs et les mécaniciens puissent se reposer.
2: (km 0.9) Après l’étang, suivre la route de Coeuzon et prendre le premier chemin rural à gauche.

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Le petit train (3 à 4 wagons) transportait les gens et diverses des marchandises, notamment du bétail, des volailles, du bois, de la chaux et des pierres (granit). Tractés par des locomotives à vapeur, les trains comprenaient des wagons pour les marchandises et des voitures de première et deuxième classe pour les voyageurs. Quatre trains par jour circulaient dans chaque sens entre Corbigny et Saulieu de 5 h à 19 h. Ils mettaient environ quatre heures pour parcourir la ligne soit à une vitesse moyenne de 20 km/h !
3: (km 1.2) Le chemin rejoint le tracé de l’ancienne voie du Tacot.

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Nous quittons la piste et descendons pour retrouver l’ancien tracé du Tacot. Ici, une parcelle de conifères a été abattue parce qu’un coléoptère, le Bostryche typographe, avait infesté les arbres. En raison des étés secs, les conifères ne peuvent plus produire de résine et ne peuvent donc pas se défendre efficacement contre cet insecte nuisible.
4: (km 1.9) Vue sur le hameau du Plessis.

5: (km 2.5) Passage dans cette belle forêt avec vue sur les monts du hameau de Savelot.

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Le Chalaux s’écoule dans la vallée. Autrefois riche en truites, la rivière commence à se remettre de la surpêche et de la chasse. Ces dernières années, on a même retrouvé des traces de loutres.
6: (km 2.95) Ce tronçon vous conduit au lavoir de Coeuzon. Traverser la route qui relie Coeuzon à Savelot.

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À l’époque, chaque hameau avait son propre lavoir où les femmes faisaient leur lessive. Un travail pénible qui mettait le dos à rude épreuve. A Ouroux, vous êtes déjà passé devant une version plus grande et plus luxueuse. Ce lavoir n’a pas de toit, mais c’est aujourd’hui une auberge pour les grenouilles et les salamandres.
7: (km 3.3) Visite du pont tunnel accès par les escaliers. Vue sur la vallée du Chalaux.

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Les traces de la voie ferrée d’origine ne sont plus toujours clairement visibles, mais on trouve parfois encore une vieille traverse en chêne. Les découpes dans le paysage, parfois creusées profondément dans les rochers, restent la preuve la plus évidente qu’une ligne de chemin de fer passait ici autrefois. Et bien sûr, le viaduc de Coeuson, qui permettait au train de franchir le Chalaux. Sur le viaduc se trouve aujourd’hui une preuve beaucoup plus concrète de la gloire passée du Tacot : une réplique de la locomotive d’origine, telle qu’elle circulait avant la Seconde Guerre mondiale. L’équipe qui a œuvré pour que le Tacot soit à nouveau débroussaillé a également été le moteur de la résurrection de la locomotive.
8: (km 3.7) Passage entre les roches, et arrivée à la gare de Coeuzon-Savelot.

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De nombreuses gares et haltes ponctuaient les itinéraires dont la halte de Coeuson-Savelot, située sur la ligne Corbigny-Saulieu et ouverte en 1901. En mars 1944, les bois de Coeuson furent un haut lieu de résistance de la Nièvre, siège du grand maquis d’Ouroux, le maquis Bernard. Cette gare a joué un rôle important avec ce maquis.
Vous pouvez lire son historique qui marque l’entrée du maquis Bernard.
9: (km 4.5) Vue sur Savelot et son moulin. Passage à proximité du captage de la source qui alimentait la gare.

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Pendant l’occupation, le pain était cuit à Savelot et à Coeuson dans les grands fours à bois présents dans la plupart des maisons. Pour les maquisards, au cours du dernier été de la guerre, il y avait même plus d’un millier d’hommes stationnés dans les bois des collines au sud du Tacot. Le ravitaillement se faisait clandestinement par brouettes et charrettes, et des abris avaient été creusés dans la pente au-dessus du Chalaux où l’on se cachait lors du passage des boches.
Arrivé a la route qui rejoint Savelot au cimetière du Maquis, vous pouvez rejoindre Ouroux par Savelot et le Plessis, ou les chemins de votre choix, ou continuer direction Montsauche.
Nous abandonnons temporairement l’ancien tracé du Tacot, afin d’éviter quelques plantations d’arbres de Noël. Bien suivre le balisage et emprunter le chemin à droit après le ruisseau. Nous montons lentement dans la vallée, de l’autre côté du Tacot, et tournons à droite sur la crête pour rejoindre le Tacot après un peu moins d’un kilomètre.
La route continue entre les forêts traditionnelles de feuillus et de conifères, et les coupes-rases modernes.
10: (km 6.7) Le Tacot vous conduira jusqu’à la route départementale.

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Cette route est l’une des raisons pour lesquelles le Tacot a disparu ; le transport par autobus (et par voiture) qui a vu le jour dans les années 20 et 30 était plus rapide et moins cher.
11: (km 8.3) Traverser la route et suivre l’ancienne trace, qui a été un peu écartée au début par l’élargissement de la route départementale. Après une centaine de mètres, le Tacot traverse à nouveau la forêt. Vous imaginez comment, à 20 km/h, les gens voyaient passer les arbres alors jeunes ? Cela ajoute à l’illusion de faire soi-même des bruits de tchou-tchou.

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Au-dessus de la route départementale, une grande parcelle a été abattue, également à cause des scolytes. Grâce à un cofinancement de l’Union européenne, plusieurs espèces d’arbres ont été replantées, qui devraient être plus résistantes aux conditions climatiques changeantes. Il s’agit de 13675 Douglas, 7125 Mélèzes d’Europe, 4525 chênes sessiles, 2375 châtaigniers et 500 érables sycomores.
12: (km 9.5) Après avoir longé le terrain de foot suivre la route pour rejoindre

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Le 24 juin 1944, huit membres des forces spéciales britanniques S.A.S. et 16 maquisards du maquis Bernard tendent une embuscade à l’ennemi. Le combat s’engage. L’ennemi subit de lourdes pertes, en hommes, armes et munitions. Le lendemain, en représailles, les Allemands incendient les fermes de La Verrerie et les villages de Montsauche et Planchez après avoir évacué la population. Une stèle rend hommage à Jacques Chataigneau, membre du maquis Bernard, tué lors de cette attaque. Il est inhumé dans le cimetière franco-britannique du maquis Bernard dans les bois d’Ouroux-en-Morvan.
la gare de Montsauche