Événements passés

une description des activités que nous avons organisées l’année passée, pour avoir une idée des différentes choses que nous faisons

Un samedi qui était un le dernier mercredi du Tacot 2025

samedi 23 août

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Un deuxieme mercredi du Tacot

mercredi 6 août

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Visite d’une ferme

samedi 19 avril

A la ferme d’E. Guillaumot à Fonteny, Ouroux en Morvan

Pléchie et Saint Cochon

8 & 9 mars

Je ne reviendrais pas sur l’art de faire une pléchie. Cela demande du temps, de la patience et cela ne peut se faire qu’au mois de février et mars. C’est donc les 8 et 9 mars 2025, qu’avait lieu la pléchie sur la commune d’Ouroux en Morvan. Le temps était idéal et même madame la sous-préfète est venue aux champs, lui donnant l’occasion de faire sa première pléchie. Le public mais également les amateurs de pléchie petits ou grands ont été présents en grand nombre tout au long de ces deux jours avenue Michel Barnier.

Un espace de restauration avec café et autres friandises était à la disposition des participants, qui ont ainsi pu comprendre comment créer une barrière végétale qui est amenée à grandir dans les prochaines années.

Mais après l’effort, est venu le moment du réconfort, et la saint Cochon a été célébrée comme il se doit le samedi soir à la salle des fêtes. Un espace qui aura vu plus de quatre vingt personnes se régaler du  boudin maison, mais également du rôti de porc cuit dans son jus, avec une pomme de terre, fromage blanc et sa crême et pour cloturer le repas, une tarte aux pommes.

Un repas préparé par Florence et servi par un certain nombre de bénévoles de l’association. Dont certains à la plonge. Pour donner le tempo, un orchestre était également présent permettant ainsi aux participants de transpirer à souhait. 

Ce qui n’a pas empêché dimanche matin, de retrouver certains sur les lieux de la pléchie. Comme quoi la passion peut prendre à tout âge.

Un beau week-end, qui aura vu des activités diverses se faire et tout cela pour le bien commun. Comme quoi tout est possible à Ouroux-en-Morvan.

Faire du boudin pour la saint Cochon

On ne fait pas de boudin sur un coup de tête. Non, car cela demande en amont une certaine préparation. Il vous faut en général des oignons, du sang de cochon, des morceaux de viande de porc, du sel, du poivre et plein d’autres bonnes choses et bien sûr des boyaux. Bien sûr, des vrais et pas de ceux qui ont un goût de plastique. 

Donc éplucher les oignons, cela demande beaucoup de piété, puisque généralement on pleure dès le premier coup de couteau pour les peler. On pleure en silence avec des grands sniff , on se mouche dans des grands mouchoirs et cela permet ainsi de se laver les yeux. Il existe bien sûr différentes techniques pour ne pas les avoir larmoyants, la meilleure étant de travailler à l’air libre. Ce qui fut le cas le mardi 4 mars dans l’après-midi, ou huit personnes se sont retrouvées à peler les oignons en question. 

Même lieu, le vendredi 7 mars toujours chez Florence où ce sont les pommes de terre qui allaient accompagner les boudins qui ont été pelés, dans la plus pure tradition. Il y a bien sûr les pour et les contre couteaux économes. On ne débattra pas de savoir qui a raison, en tout cas, les participantes avaient la patate. 

Et le boudin dans tout cela ? Et bien, il avait été fait dans la matinée, bien sûr dans les règles de l’art comme seule Florence sait le faire, donnant au presque kilomètre un tournicoti-tournicoton du plus bel effet.

Tout cela fut mangé le samedi soir pour la saint Cochon et le boudin fut grandement apprécié. 

Assemblée générale de l’association

15 février 2025

Le 15 février 2025, l’assemblée générale annuelle de l’association s’est tenue à la salle des fêtes d’Ouroux en Morvan. Eugénie a présenté un compte rendu complet des activités de 2024. Malgré quelques difficultés de connexion Bluetooth avec le vidéoprojecteur, elle a su captiver l’audience en retraçant de manière vivante les moments forts de l’année écoulée. Le bilan financier a été approuvé à l’unanimité par les membres présents.

L’assemblée générale a également été l’occasion pour les adhérents de renouveler leur adhésion pour l’année 2025. Pour ceux qui souhaitent renouveler leur adhésion en ligne, ils peuvent le faire via cette page web.

Plusieurs manifestations qui auront lieu en 2025 ont été annoncées lors de cette assemblée. Les participants auront l’occasion de contribuer au bon déroulement de ces événements. La réunion s’est conclue par un moment de convivialité autour d’un verre de cidre ou de jus d’orange.

Le Chat Sauvage travaille avec les chevaux

15 janvier 2025

Par Sandrine Saule

Que faisait la cinquantaine de personnes dans le bois de la Ramée, au-dessus du moulin de Chicot, dans le froid de janvier ? Venues à pied ou en voiture, elles ont été accueillies par des membres du Groupement Forestier du Chat Sauvage à l’initiative d’un chantier d’exploitation de bois avec débardage à cheval.
Maxime, bûcheron clunysois, assure ce chantier pendant deux semaines avec trois autres bûcheron.nes, un débardeur et une débardeuse, et enfin Solène la charpentière, installée à Gâcogne. Maxime nous explique qu’il a appris le bûcheronnage à travers son engagement dans le réseau pour les alternatives forestières (le RAF).


Le débardage à cheval, tout un jeu subtil et codé de tensions et de vibrations qui indiquent à l’animal quel mouvement exécuter. Nous avons assisté, comme au manège, au transport de grumes jusqu’au point de chargement ultérieur par un tracteur.
François, l’un des débardeurs, nous expliquent que les chevaux de trait sont devenus rares. Les siens, des chevaux Traits du Nord et mâles entiers, c’est-à-dire pas castrés, le sont plus encore. Il faut compter 5 ou 6 ans pour les dresser, selon une technique pratiquée et diffusée en Belgique et ils peuvent travailler pendant 15 ans.
Les avantages de cette technique traditionnelle sont multiples : le sol est préservé, là où la mécanisation tasse les sols pour des années et fait chuter à terme la productivité des parcelles forestières ; elle permet la sylviculture mélangé à couvert continu, pratiqué par le groupement forestier, c’est-à-dire pas de coupes rases, qui détruisent massivement la biodiversité et appauvrissent les sols. Les chevaux peuvent passer entre les arbres qui ne sont pas coupés, sans les abîmer.
La coupe nécessite également une grande technicité, pour éviter les chablis, c’est-à-dire le déracinement d’un arbre qui n’était pas prévu à l’abattage, sur lequel tombe un arbre bûcheronné. Afin ne pas abimer les autres arbres, les bûcheron.es pratiquent l’abattage directionnel, qui consiste à faire une entaille dans la direction choisie, tout en laissant une charnière au cœur de l’arbre pour orienter la tombée.
« Au niveau de la qualité de travail, il n’y a pas photo ! », conclut Frédéric Beaucher, qui nous présente le fonctionnement du groupement forestier du Chat Sauvage : fondé en 2015, deuxième du genre après la création 12 ans auparavant du Groupement forestier pour la sauvegarde des feuillus du Morvan (GFSFM) au sud du massif. Le principe est simple et pourtant pas banal : on peut rejoindre le groupement forestier en achetant des parts sociales (200 euros la part) et l’argent permet au groupement forestier d’acheter de nouvelles parcelles. L’ensemble, 230 ha, est un commun, dont l’objectif premier est la préservation de la biodiversité et du paysage. Si la rentabilité économique n’est pas un objectif prioritaire, la dimension sociale s’est imposée dès la première année : rémunérer correctement toutes les parties prenantes de la filière bois, là où ordinairement les revenus du bois sont très inégalement répartis, avec une matière première vendue à bas prix tandis que le bois transformé en planches dans les magasins de bricolage coûte cher.
Cette coupe d’amélioration au bois de la Ramée s’inscrit dans le projet de créer une filière courte de bois de qualité en Morvan, une région où la tradition sylvicole s’est le plus souvent traduite par le traitement en taillis. Le bois a le plus souvent été traité en taillis, pour faire du bois de chauffage. Le Chat sauvage a opté pour la régénération naturelle, qui permet un brassage génétique et une meilleure adaptation des arbres. Il s’agit aussi de faire du bois d’œuvre, ici essentiellement du hêtre, qui peut d’ores et déjà être acheté : il sera scié à proximité avec une scie mobile et chacun pourra repartir avec des planches de la bonne dimension.
Des arbres sont coupés parce qu’ils gênent la pousse d’arbres intéressants en vue de bois d’œuvre dans quelques décennies. Les forestiers travaillent dans le temps long. En amont du chantier, un expert forestier, « ingénieur de la lumière », a sélectionné les arbres à enlever. Autour de nous, des marquages de couleur indiquent ses choix, traduction :

Les arbres marqués d’un poinçon orange sur le tronc et au pied, seront coupés; le point orange, c’est pour les bois de qualité qui feront du bois d’oeuvre (contrairement aux traits oranges pour le bois de chauffage). Cette opération s’appelle le martelage, elle donne sa valeur à l’arbre. Le double marquage permet la vérification après l’abattage.

Le trait orange identifie un arbre à couper pour du bois de chauffage

Les « triangles orange » sont appelés « les arbres bios » car ils doivent être préservés, du fait de leur intérêt écologique. Tordus, fendus, attaqués, ils présentent un grand intérêt car 70% de la biodiversité en forêt dépend des arbres morts

Les arbres marqués d’une flèche verte délimitent les cloisonnements pour le passage des engins

Le débardage s’accompagne du cubage de la bille de bois, c’est-à-dire la mesure de son volume, afin d’évaluer la part de travail de chacun.e.  La pratique de l’équarissage à la hache permet de mieux utiliser le bois qui ne correspond pas forcément aux standards des machines de scierie industrielle. Les grosses branches serviront de bois de chauffe, tandis que les branchages les plus petits, moins de 8 cm, resteront sur place pour fondre en humus et pour nourrir le sol.

Cette balade forestière organisée par les Chemins d’Ouroux nous a fait découvrir une manière de faire forêt, vivante et réjouissante, loin de la nature sanctuaire ou du bois usine.